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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 17:01

 

franquin       Monsieur Berkane de facebook.com/benzazaberkane,

 

 

       J’ai appris hier ma mise à pied avec effets très immédiats de notre revue de presse dont je m’efforce bénévolement de relever le niveau depuis plusieurs mois.    

 

 

       Il m’a semblé comprendre que d’obscurs rumoristes étaient responsables de votre décision irréfléchie, mal pesée et, à mon avis, impensable.

 

Je développe...

 

 

Une décision irréfléchie

 

 

Il y a à peine 35 heures, vous m’avez demandé de remettre les clés « dans la boîte aux lettres » au 161 rue St-Honoré (75001) qui correspond effectivement au siège de la rédaction.

Parler de siège ("entre guillemets" au regard du confort des lieux est abusif mais tel) n’est pas l’objet de cette lettre et je ne veux pas vous ennuyer.

 

J’ai donc déposé les-dites clés dans la grande boîte jaune bien visible à l’adresse indiquée, mais non sans adjoindre les codes et étage afin qu’une autre personne (postier, etc...) qui, comme il me l’a semblé dès le départ, pourrait les y trouver la première, les rapporte évitant ainsi le préjudice serrurier.

 

Le cambriolage « sans effraction », comme vous dites, qui a eu lieu ne saurait donc engager ma responsabilité bien qu’à l’avenir, je m’efforcerai d’enregistrer certaines demandes peu précises pour ne pas dire ambiguës en cas de rabibochage avec réembauche.

 

Est-il besoin de vous rappeler que ces petites erreurs de tous les jours (que je trouve pour ma part bien touchantes) ne remettent en cause aucune des compétences requises pour le travail de journaliste ?

 

Une décision mal pesée

 

 

Second point, donc : une décision mal pesée.

 

Par ailleurs, j’entends d’autre part. Donc, par ailleurs, si j’avais disposé à ma convenance d’un véhicule de fonctions, je serais arrivé moins fatigué par le trajet en Vélib et peut-être, à la rigueur, les choses se seraient-elles passées autrement.

 

Qui sait si je n’aurais pas, par exemple, pris un jeune couple de touristes distraits posant pour un cliché devant le bâtiment qui fait face au BHV sur mon pare-brise en remarquant d’éventuelles illuminations de mars, occasionnant des frais encore supplémentaires notamment par la perte probable du trousseau sous l’émotion réciproque ?

 
Il est vrai que je n’ai pas le droit, actuellement, de piloter un véhicule.

 

Sauf que cela, Monsieur Berkane, ne résulte en rien d’une incapacité aussi peu temporaire que totale, mais d’une mise sous contrôle judiciaire abusive résultant d’une agression du troisième type en simulateur de vol à Disneyland Paris.

 

Pour tout vous dire, mon avocat lui-même n’est pas complètement inconscient de mon innocence, lui qui m'a confié : « voilà ce que nous allons déclarer : vous ne vous souvenez de rien et avez agi sous l’emprise de la colle ».

 

Il devrait ainsi me donner facilement raison puisque je n'ai effectivement pas réussi à décoller entre le 31 décembre au soir et le 18 janvier vers 19 heures 30, heure à laquelle vous êtes entré m’annoncer que nous fermions (pour la soirée seulement).

 

Ceci devrait vous rassurer définitivement, mais je tiens à achever un troisième argument à des fins purement littéraires. 

 

Une décision, à mon avis, impensable

 

 

            J’ai appris hier ma mise à pied, avec effets très immédiats, de notre revue de presse dont je m’efforce bénévolement de relever le niveau depuis plusieurs mois –  c’est ce que je vous ai écrit il y a peu mais je ne voulais pas me faire oublier, étant plus long que nécessaire.

 

Sachez que je développe un projet d’intérêt général que j’ai modestement commencé à faire connaître grâce à mon temps de présence obligatoire dans les locaux, le téléphone y étant gratuit.

 

Ainsi ai-je de ma propre initiative fabriqué des « pendus » en boîtes de conserves dont j’espérais verser les recettes en espèces trébuchantes à une association dont je vous épargnerai bien de la peine en éludant ses nombreuses activités. 

 

(Je vous avouerais dans la foulée qu’une fois ces contretemps fâcheux derrière nous, nous pourrions aider par le nombre à faire reconnaître les carences vitaminiques à vocation humanitaire ainsi suscitées en maladie professionnelle.)

 

Mais tel est le lot de l’engagement….

 

Or, dans le contexte d’un échec non décourageant survenant opportunément à l'occasion d'un retour à la mode du recyclé, ne faut-il pas voir là une nouvelle gageure potentielle ? 

 

Pourquoi ne pas récupérer le matériau de ces statuettes semi-abstraites à semi-pas-très-ressemblantes, et mettre les nouvelles recettes espérées en l'espèce sonnantes au service de plus nombreuses ONG dont, c’est bien connu, on garde les meilleures pour la faim ?

 

Cela ne m’obligerait d’ailleurs en rien à modifier mon mode de vie pour le cas où ma forme olympique – grâce en particulier aux fonctions que j’ai exercées auprès de votre équipe courageuse et, je dois le dire en toute sincérité, impressionnante – vous préoccuperait le moins du monde.

 

D’où un gain important de ma part en absences d’absentéismes à méditer.

 

Monsieur Berkane, permettez, Monsieur le rédacteur en chef, voilà donc bien peu à nous reprocher et réciproquement (d’où l’acception stoïcienne et bien comprise que j’ai faite du mot « dehors ! »)

 

Tant que vous aimez plus que tout vous concentrer sur de vieux invendus un peu barbares, faites comme moi : entre deux coups de fil, lisez Sénèque.

  

Toujours bien poliment,

 

Tony T. Benzaza

Journaliste rubrique JO - lois et décrets

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